Appareillage sauvage, ou la beauté du désordre
On oublie souvent de penser à la façon dont le maçon va poser les briques, c'est-à-dire l’appareillage de la maçonnerie. Pourtant, un appareillage de maçonnerie soigneusement choisi donne un cachet et un caractère supplémentaires. De base, on opte pour un appareillage à mi-brique, mais d’autres possibilités s’offrent à vous. L'une des plus belles variantes est l’appareillage libre ou sauvage.
Un appareillage qui, à première vue, n'en semble pas un
Comme son nom l'indique, aucun motif n’est visible. Et c’est justement le but. Un appareillage sauvage renforce le caractère naturel et rugueux de la brique. Dans une maçonnerie avec joints, vous remarquez que les joints verticaux ne sont jamais alignés. Même dans une maçonnerie sans joints, l'effet irrégulier de l'appareillage sauvage attire l'attention. Le maçon dispose d'une plus grande liberté pour placer des briques entières (panneresse), un appareillage incliné ou en boutisses. Il maçonne les briques au hasard. Et pourtant, même dans un appareillage sauvage, il respecte quelques règles pour un résultat correct.
Conseils pour un appareillage sauvage réussi
Le maçon pose la première couche dans un appareillage trois-quarts. Pour la couche suivante, il choisit entre une panneresse ou une boutisse. La troisième couche reprend le trois-quarts, la quatrième le motif en panneresse ou en boutisse, et ainsi de suite. Entre les coins, le maçon a le choix entre une séquence de briques panneresses, boutisses ou trois-quarts. Il n'y a qu'une seule règle : les interstices doivent toujours être décalés. Pour ce faire, il ne faut jamais poser deux boutisses ou quatre panneresses côte à côte. De plus, les joints « en escalier » inévitables ne doivent être visibles que sur 5 à 6 couches au maximum. Enfin, il ne faut pas utiliser de brique dont la hauteur est supérieure à la largeur. C’est non seulement gênant d'un point de vue esthétique, mais nous le déconseillons également dans les endroits délicats comme les coins ou les rebords de fenêtres.
Un travail plus élaboré et plus soigné va de pair avec un prix plus élevé
Le travail de maçonnerie dans un appareillage sauvage demande plus d'attention et de temps au maçon qu'une pose à mi-briques. Il faut également plus de travail de sablage pour garder une largeur de joint constante. Un bon travail est synonyme de coûts de mise en œuvre plus élevés. Passez des accords clairs avec votre entrepreneur à l'avance.
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